Catherine Cyr Wright commente le départ de Manon Massé

NEW RICHMOND – L’ex-porte-parole féminine de Québec solidaire Manon Massé laissera un grand héritage politique, selon l’ancienne candidate solidaire dans Bonaventure, Catherine Cyr Wright.

Après avoir connu des problèmes de santé, Manon Massé a confirmé lundi son départ de la vie politique à la fin du présent mandat, en octobre 2026.

« Beaucoup de gens reconnaissent qu’on pouvait être authentique en politique et qu’on pouvait bâtir des ponts avec les Premières nations. C’est vraiment un gros héritage. Manon a mis beaucoup d’amour dans les relations avec les Premières nations, défendre leurs droits, défendre les droits de la communauté Queer. Elle a vraiment fait de la politique autrement. Ce n’est pas facile de faire ça dans l’écosystème politique actuel », avance Mme Cyr Wright.

Les convictions de Manon Massé aura permis de faire son chemin à Québec.

« Même si on est lesbienne, même si on ne correspond pas au standard de beauté, même si on vient du communautaire, la politique, ça devrait être pour tout le monde. Les gens qui sont à l’Assemblée nationale ne représentent pas la population. Manon amenait une meilleure représentation du « vrai monde », comme elle aimait le dire », note la solidaire de Bonaventure.

Avec ce départ annoncé et celui de Gabriel Nadeau Dubois en octobre 2026, c’est le deuxième chapitre de l’histoire de Québec solidaire qui se termine alors que le premier chapitre s’était écrit avec Françoise David et Amir Khadir.

Le parti est à un tournant de l’histoire.

« On fait face sur la planète à une montée de partis de droite. Pour le seul parti de gauche au Québec, c’est un moment important », suggère Mme Cyr Wright.

Ruba Ghazal est déjà en poste comme porte-parole féminine du parti.

Les militants devront choisir le 8 novembre prochain son pendant masculin alors que trois candidats se font la lutte avec les députés Sol Zanetti et Étienne Grandmont et l’ex-directeur de la Santé publique Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Dr Yv Bonnier Viger.

« On a trois candidats différents. Je n’ai pas arrêté mon choix. Les trois feraient un bon duo avec Ruba Ghazal. Les trois sont engagés à continuer à s’impliquer dans le parti. J’ai confiance que peu importe le choix des membres, ça fera une bonne équipe avec Ruba », croit-elle au moment où le parti connait un creux de vague.

« Je pense que c’est une occasion de se reconnecter aux valeurs fondatrices du parti. Rendu là, on n’a plus rien à perdre. Pour moi, c’est une super occasion d’être vraiment clair avec ce qu’on veut comme projet de société du Québec », note celle qui n’a pas pris de décision sur une éventuelle candidature pour le prochain scrutin dans Bonaventure.

« Par la force des choses, j’y réfléchi car les gens me posent la question. Je ne suis vraiment pas rendue là », conclut-elle.