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Moins de fonctionnaires provinciaux dans l’Est, selon le SFPQ

Des employés provinciaux qui manifestaient en 2023. (Photo Le Soir, Nelson Sergerie)

GASPÉ – L’Est du Québec aurait perdu 149 postes de fonctionnaires provinciaux dans la dernière année, selon un décompte présenté par le Syndicat de la fonction publique du Québec.

Le syndicat soutient que cette diminution a totalisé 6,9 % pour les régions du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord.

« On ne comprend pas les besoins de réduire les effectifs dédiés aux citoyens. Le gouvernement veut chercher peut-être des sondages plus favorables en faisant ces coupures », note le président régional, Nicolas Gauthier.

Les effets sont tangibles.

« Ce qu’on constate en parlant à nos membres, c’est que les besoins se font sentir de la part de la population. Les délais ne cessent d’augmenter dû au fait qu’on essaie de réduire les dépenses et on tape toujours sur les fonctionnaires. Mais il faudrait viser plus haut dans l’organisation », suggère le président du syndicat.

Lorsque le premier ministre François Legault évoque une baisse des effectifs dans la fonction publique, le syndicat craint la suite.

« Nous, on craint des impacts significatifs sur les services offerts aux citoyens. Nos membres souffrent beaucoup d’angoisse face à ça. Les délais au ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale ont passablement augmenté. Avec ce qu’on entend, notamment à la Commission Gallant, on ne constate pas les effets bénéfiques de ces compressions », note le syndicaliste.

Québec promettait d’envoyer 5000 emplois dans les régions, mais le plan de régionalisation n’a rien produit de concret dans l’Est du Québec.

« Oui, il y avait des ports d’attache attribués dans les régions, mais avec le télétravail, les gens n’étaient pas nécessairement en présence dans les régions. Il n’y a pas eu de création d’emplois nécessairement. Et avec les coupures, les régions du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord, ont été plus impactées », soutient M. Gauthier.

Il ne peut s’expliquer ce constat.

Selon le syndicat, le recours à la sous-traitance ne serait plus justifié.

« On n’est pas un commerce privé. On est public et on doit offrir les services. Les citoyens paient des impôts et s’attendent à des services. Les contrats de sous-traitance ne cessent d’augmenter. En informatique, auparavant, on avait des experts. Au fur et à mesure, on a délaissé ces postes. Les personnes partent à la retraite, ne sont pas remplacées et ça a l’effet de perdre de l’expertise et on devient dépendant de l’industrie privée », analyse le porte-parole syndical pour la région.  

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