Des incitatifs s’installent pour attirer des travailleurs au CISSS

GASPÉ – L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ) négocient des primes et montant forfaitaire pour inciter les travailleurs de la santé à venir ou rester au CISSS de la Gaspésie.
L’APTS et le CISSS ont annoncé lundi une entente en ce sens pour mettre en place des solutions concrètes afin d’augmenter le recrutement et la rétention de main d’œuvre dans différents titres d’emploi.
Trois projets distincts sont nés de cette nouvelle entente : montant forfaitaire à l’installation en région, soit une prime d’installation qui compense les coûts liés au déménagement et à l’installation dans la région ; prime de référencement/recrutement par les pairs et allocation au logement aux stagiaires et prime de rétention si ces derniers joignent l’organisation.
« L’APTS se réjouit de l’implantation de mesures concrètes et de la mise en place d’incitatifs financiers pour favoriser l’attraction en région éloignée, de même que du partenariat établi avec le CISSS de la Gaspésie. La Gaspésie est une région magnifique, un milieu de vie exceptionnel, mais cela ne suffit plus. Il faut en faire davantage pour attirer et retenir une main-d’œuvre professionnelle et technique sur notre territoire », mentionne la représentante nationale de l’APTS en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, Jenny Tardif.
« Nous savons que notre région et le CISSS de la Gaspésie sont des milieux attrayants pour plusieurs stagiaires, techniciens et professionnels. Cette nouvelle entente vient augmenter l’attractivité de notre organisation et pourrait rapidement avoir des impacts positifs sur le recrutement et la rétention de la main d’œuvre », affirme pour sa part le président-directeur général du CISSS de la Gaspésie, Martin Pelletier.
Le syndicat représente entres autres les techniciens de laboratoire, les employés de la Santé publique, la réadaptation, la radiologie et les travailleurs de la DPJ.
Le SIIIEQ pas en reste
Le CISSS discute aussi avec le syndicat des infirmières pour débloquer le même genre d’incitatifs.
Certains sont déjà en place.
« On discute. Il y a eu des bourses pour aller étudier en soins infirmiers en inhalothérapie, des bourses pour les infirmières auxiliaires pour étudier comme infirmières. Tout récemment, on a eu des forfaitaires pour l’attraction d’inhalothérapeutes en Gaspésie », note le président du syndicat, Pier-Luc Bujold.
Le syndicat espère avoir un flot migratoire pour élargir les troupes dans l’objectif où le CISSS doit se libérer de la main-d’œuvre indépendante en octobre 2026.
« On a des enveloppes budgétaires serrées. On essaie d’en faire le plus possible. Ça fait partie de l’analyse le fait qu’on ne pourra plus requérir à de la main-d’œuvre indépendante. C’est le souhait de notre syndicat depuis plusieurs années », note le syndicaliste.
Dans certains secteurs d’activités, la main-d’œuvre indépendante est disparue, mais c’est plus difficile dans d’autres secteurs.
« Pour y arriver, il faut mettre des mesures. Tant qu’il n’y aura pas une amélioration des conditions de travail dans le réseau, qu’il ne soit pas plus à l’écoute des gens, il y aura des défis. Il faut créer des améliorations pour que les gens s’en viennent mais restent aussi », suggère M. Bujold.