Une rencontre internationale à Gaspé

GASPÉ – Une rencontre préparatoire en vue du 6e Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6), prévu au Sénégal en 2027, se tient cette semaine à Gaspé.
Au total, quelque 80 spécialistes – responsables politiques, scientifiques et gestionnaires d’aires marines – provenant de 17 pays seront à Gaspé pour discuter de la protection des milieux marins et côtiers.
« C’est une première pour nous. C’est un événement unique », lance le directeur de la formation continue du Cégep de la Gaspésie et des Îles, Éric Couillard.
Les liens particuliers entre le cégep et le Sénégal depuis longtemps expliquent que cette conférence se tient à Gaspé plutôt qu’à Montréal par exemple.
« Le gouvernement du Canada avait pris l’engagement d’accompagner le Sénégal et nous, de notre présence avec tout le travail qu’on fait avec les communautés locales au Sénégal dans les aires marines protégées qu’on a eu ce mandat. Dès le départ, lorsqu’on a eu les premières discussions, c’était important que le comité de pilotage soit organisé à Gaspé pour avoir des retombées dans notre milieu, montrer notre région et se mettre en mode IMPAC6 pour nos étudiants », poursuit le directeur.
« Ces gens vont discuter des différentes thématiques de l’IMPAC6 au Sénégal en 2027. C’est quoi les thèmes qu’on priorise, c’est quoi les défis du futur, c’est durant cette semaine que le comité va faire ces choix-là », mentionne le directeur.
A l’IMPAC5 à Vancouver, en 2023, il avait été décidé de protéger 30 % des océans avec des aires marines protégées.
Dans un contexte de changements climatiques, la rencontre a son importance.
« Les changements climatiques viennent accélérer partout sur la planète les impacts sur la protection de la biodiversité marine. Ce qu’il faut savoir aussi, dans d’autres endroits du monde, dans les aires marines protégées, il y a des communautés qui vivent à l’intérieur, qui font de la pêche traditionnelle. Il y aura différents enjeux et impacts, mais trame de fond, c’est la protection des océans. Étant une région côtière, on a le même enjeu », note M. Couillard.
Pour le moment, difficile d’établir les retombées.
« Ça nous positionne. Qu’est-ce que ça va nous apporter comme retombées ? Par contre, on en profite – le cégep – pour se mettre en mode impact », explique-t-il alors que les étudiants seront sensibilisés sur les enjeux des océans.
Une visite du Coriolis II, le navire de recherche océanographique de l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski est également prévue, jeudi prochain, grâce au soutien du Pôle en enseignement supérieur Gaspésie‒Îles-de-la-Madeleine.