Un budget en forte croissance à la RéGÎM

CHANDLER – Le budget 2026 de la Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (RéGÎM) augmente de 1 million $ pour atteindre 5,8 millions $.
Le coût des contrats de transports avec des entreprises sous-traitante, un montant de 600 000 $, et des projets d’immobilisations à hauteur de 400 000 $ expliquent cette forte poussée du budget.
« Les contrats sont indexés annuellement lorsqu’il n’y a pas d’appels d’offres. Lorsqu’il y a un appel d’offres, ça augmente souvent de 20 %, 30 % ou 40 %. L’augmentation des coûts de transport est le principal facteur d’augmentation du budget », indique le président de la RéGÎM et maire de Gaspé, Daniel Côté.
Trois projets sont sur la table pour les immobilisations.
« On continue d’avancer dans l’électrification des transports. Il y a des projets d’ajout d’abribus et un projet d’application mobile qui est en partie livré et qui poursuivra son développement », dit le président.
Les revenus provenant de la taxe sur l’essence devraient diminuer de 200 000 $ en raison de l’électrification des transports.
La régie devra puiser 400 000 $ dans son surplus accumulé pour boucler son budget.
« Pour arrêter de puiser dans les surplus, on devra augmenter les quotes-parts des MRC de l’ordre d’une centaine de milliers de dollars pour la prochaine année. Le municipal, selon les règles du ministère des Transports, doit fournir au minimum 20 % à l’organisation pour toucher aux subventions gouvernementales », justifie le président.
À la fin de 2024, le surplus n’était plus que d’un million $.
La régie avait puisé 350 000 $ pour équilibrer son budget 2025 qui devrait terminer l’exercice financier avec un déficit moindre, calcule M. Côté.
« On doit trouver de nouvelles sources de revenus. On pourrait couper des dépenses, ce qui veut dire couper des services, mais la population en réclame davantage », note le président.
L’exemple de la navette mise en place cet été dans le secteur de Forillon au coût de 100 000 $ connait du succès.
« Ce genre de projet, on voudrait les répéter, mais sans revenu supplémentaire, on ne pourra les répéter, mais couper dans l’offre. C’est là qu’on se pose des questions sur l’avenir de l’organisation et les revenus à prélever pour rentabiliser l’organisation », poursuit M. Côté.
Pas question d’en demander davantage aux utilisateurs afin d’éviter le retour vers l’auto-solo.
La réflexion sur la taxe sur l’immatriculation se poursuit.
« On a fait des calculs préliminaires pour voir si ce serait intéressant. Oui ça pourrait l’être mais c’est compliqué au niveau administratif. Les ministères nous obligent à retourner vers les MRC pour aller chercher des appuis de principe », explique M. Côté.
La facture à Québec et Montréal varie entre 90 $ et 150 $.
Le scénario serait beaucoup moindre en Gaspésie.
« On parlait tout au plus de quelques dizaines de dollars. On a fait des scénarios à 10 $, 20 $, 30 $ et 40 $. Déjà, le 40 $ est déjà écarté. Ça ne couvre pas toutes les catégories de véhicules. On n’aurait pas besoin de 150 $ pour offrir les services. L’objectif est de s’assurer de maintenir un certain niveau de transport et soutenir le transport adapté qui souffre de financement chronique de l’État », calcule le président.