La construction va bien à Grande-Vallée

GRANDE-VALLÉE – Depuis 2018, pas moins de 29 logements et 19 résidences supplémentaires se sont ajoutée à Grande-Vallée, et malgré tout, ce n’est pas suffisant dans la communauté de près de 1100 personnes.
Selon le décompte effectué par la municipalité, en mars 2024, 165 nouveaux arrivants se sont établis à Grande-Vallée.
« Ils ont eu besoin de résidences. Un élément additionnel, en 2021, on avait adopté un règlement permettant un crédit de taxes pour les citoyens qui étaient propriétaires pour la première fois et qu’ils y demeuraient de façon permanente », explique le maire, Noël Richard.
La municipalité avait budgété 80 000 $ et l’enveloppe a été épuisée.
« On est en manque de logements. On avait déposé une demande à la Société d’habitation du Québec, le COFA pour 24 logements », note l’élu.
Le projet a été accepté vendredi dernier par Québec dans l’entente avec Ottawa pour accélérer la construction de logements.
« Si Osisko part à Murdochville, ça créerait une demande additionnelle. Mais on estimait qu’une cinquantaine de logements additionnels, avec le COFA, comblerait les besoins », dit-il.
La relance éventuelle de la mine de Murdochville pourrait ajouter de la pression sur la demande de logement.
« Tout à fait. Si Osisko s’installe, les villages côtiers vont en profiter comme c’était le cas dans le temps où Grande-Vallée avait 2000 personnes. Les gens vont voyager et Osisko aurait un impact majeur sur la Gaspésie », croit M. Richard.
À l’époque, trois autobus voyaient entre Grande-Vallée et Murdochville pour les travailleurs de Mines Gaspé.
Le rôle foncier est passé de 72 millions $ en 2028 à 118 millions $ en 2025.
« C’est du au fait qu’il y a eu de la construction, des ventes de maisons plus chères et les coûts de construction plus dispendieux », note le maire.
M. Richard avance une explication pour l’effervescence entourant Grande-Vallée.
« C’est un beau village avec plusieurs services : le CLSC, l’ambulance, les commerces de proximité, les écoles, tout ça incite les familles à venir s’installer ici. Il y a beaucoup d’emplois disponibles. La qualité de vie qu’on offre fait que plusieurs citoyens de l’extérieur ont voulu s’installer chez nous », analyse le maire.
Malgré le vieillissement de la population et les décès, les données démographiques se maintiennent dans la zone positive.
« On trouve que ça va très bien », conclut M. Richard.