La redécoupage de la carte en Cour suprême
Le gouvernement du Québec a annoncé mardi avoir déposé une demande d’autorisation pour porter le dossier du redécoupage électoral à la Cour suprême du Canada.
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, estime que la loi rédigée par son gouvernement visant à suspendre le processus de délimitation des circonscriptions électorales se doit d’être respectée.
« Cette loi a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale par les députés de toutes les formations politiques. Nous ferons valoir nos arguments devant la Cour et n’émettrons pas davantage de commentaires », indique-t-il par communiqué.
Quant au ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, il abonde dans le même sens que son collègue. Il souligne notamment que tous les parlementaires s’expriment d’une même voix dans ce dossier.
« La détermination des règles de représentation électorale relève de la volonté unanime de l’Assemblée nationale. Le gouvernement ira en appel du jugement de la Cour d’appel pour faire respecter ce principe fondamental. »
La Cour suprême devra ensuite statuer à savoir si elle entend la cause ou non.

(Image CRÉ)
En rappel
La Commission de la représentation électorale (CRÉ) doit redessiner les pourtours des circonscriptions à toutes les deux élections générales pour bien refléter les mouvements de population et la représentativité du vote.
Lors du dernier exercice, elle proposait de faire fusionner Gaspé et Bonaventure, notamment. Et de renvoyer la Haute-Gaspésie dans Matane-Matapédia, au Bas-Saint-Laurent. L’idée a soulevé une importante levée de boucliers. L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité pour mettre sur pause le processus de refonte. Cet arrêt a cependant été cassé en Cour d’appel, à la demande d’élus des Laurentides et du Centre-du-Québec. À l’inverse de la Gaspésie (et de l’île de Montréal), ceux-ci devaient dans l’exercice gagner une circonscription supplémentaire.
Du côté de la CRÉ, la mission est d’assurer la représentation des électeurs en tenant compte de l’égalité du vote. En Gaspésie et même ailleurs, plusieurs estiment cependant que la région mérite un statut d’exception en raison de son territoire immense.
Par beau temps, il faut environ 5 h 45 pour franchir les 450 km séparant L’Ascension-de-Patapédia à Grande-Vallée, aux deux extrémités de la potentielle circonscription de Gaspé-Bonaventure. Jusq
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