Des hydrocarbures à retirer sur l’ancien site du MTQ à Gaspé
Par 22.12.2025 05:00
GASPÉ – Des hydrocarbures ont été retrouvés sur le site de l’ancien centre de services du ministère des Transports au centre-ville de Gaspé.
Une étude réalisée cet automne pour évaluer la présence de polluants avant de lancer le chantier de décontamination du site.
Une étude de caractérisation environnementale avait été commandée auprès de la firme Englobe.
Sans réelle surprise, l’étude réalisée confirme la présence de contaminants directement liée à l’usage historique du site par le ministère des Transports, notamment aux activités de mécanique et d’entreposage.
Les zones principalement concernées se situent à l’arrière du terrain, là où étaient localisés l’ancien garage de mécanique, la pompe à essence et l’ancien entrepôt de signalisation.
Des hydrocarbures, soit des résidus d’huiles et de carburants, des composés organiques volatils, soit des substances provenant de solvants ou carburants et des hydrocarbures aromatiques polycycliques – des composés liés aux produits pétroliers et à la combustion – ont été trouvés.
Selon la Société québécoise des infrastructures (SQI) qui s’occupe du site, « ces contaminants sont bien connus et gérés dans le cadre des interventions environnementales. Avant toute réutilisation, un plan de décontamination complet sera mis en œuvre pour éliminer ces substances et garantir la conformité environnementale », écrit l’organisme par courriel qui n’a jamais transmis le rapport pour évaluer le niveau de la pollution, malgré trois demandes.
En plus des hydrocarbures, une concentration en cuivre supérieure au seuil fixé a également été relevée dans une tranchée près de l’ancien garage.
Dans l’eau souterraine, une présence de cuivre a été détectée dans un seul puits d’observation situé près de l’ancien entrepôt d’abrasifs, tandis que les cinq autres puits respectent les critères applicables.
La SQI mentionne que cette eau souterraine n’atteint pas le réseau d’aqueduc municipal.
« Un suivi rigoureux de la qualité de l’eau souterraine sera effectué pour s’assurer que la situation demeure sous contrôle », écrit la SQI.
La SQI assure que la contamination est concentrée aux zones identifiées par l’étude et sera entièrement traitée.
Ces mesures garantissent que le site sera sécuritaire et conforme avant toute réutilisation.
Un plan de réhabilitation est en cours d’élaboration et sera soumis au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs pour approbation.
La portée et les coûts seront précisés par la suite.
Les travaux devraient débuter à la fin du printemps 2026 et s’échelonner sur quelques mois.
Les contaminants découverts dans le cadre de l’étude s’ajoutent à la présence d’amiante sur le site, ce qui avait retardé la démolition.
En octobre 2024, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail était intervenue et avait demandé au maître d’œuvre du chantier de modifier sa procédure de démolition pour tenir compte de l’ensemble des risques associés à ce type des travaux en lien avec les bâtiments en place et les matériaux s’y retrouvant.
Le centre, construit dans les années 1950, contenait du plomb et de l’amiante.
La SQI prévoit pouvoir débuter le processus de rétrocession du terrain lorsque les travaux de décontamination seront terminés.
Gaspé a mené une consultation sur la requalification du terrain de 31 700 mètres carrés, avec plusieurs idées sans aucun consensus clair.
Un pôle communautaire, un pôle du savoir, un pôle sportif, des espaces verts, les questions du logement et du développement commercial ont émergé des consultations.
Le zonage dans le centre-ville permet beaucoup de choses : du logement, un espace vert, du développement commercial ou encore un pôle du savoir pour celui près du cégep. .