Première visite de la ministre régionale Amélie Dionne
CARLETON-SUR-MER – À sa 100e journée comme ministre du Tourisme et ministre responsable de la Gaspésie, Amélie Dionne a profité de sa visite à Carleton-sur-Mer pour rencontrer la Table des préfets de la Gaspésie et faire des annonces en tourisme.
La ministre a demandé à la table de prioriser les projets pour 2026 puisque le temps est compté avant l’élection d’octobre prochain.
« Ce sera plus efficace et mettre nos énergies sur les priorités. Je souhaite poser des actions concrètes et qu’on voit des résultats à très court terme », lance Amélie Dionne.
Mobilité, transport, immigration et logements ont été abordés.
En transport, le rail a été évoqué.
« L’industrie touristique ne peut pas se développer sans le transport. Je suis très sensible aux infrastructures de transport. Il en a été question », note-t-elle.
La ministre ne veut pas s’avancer sur les développements du dossier, ni se mouiller sur le retour du projet au prochain budget.
« On est en train d’analyser les opportunités d’affaires. Il faut être en mesure d’argumenter sur les futurs utilisateurs. Il y a Osisko qui a fait une sortie récemment pour dire que dans son modèle d’affaires, il souhaite utiliser le rail. Il faut prendre les opportunités et les mettre sur la table », poursuit la ministre.
« Nous, on le sait, les entreprises et industriels veulent le rail. C’est un levier de développement majeur. On va fournir un argumentaire, de la documentation sur les impacts potentiels sur les entreprises actuelles et futures. On va faire la démonstration à la ministre qui pourra en parler au ministre des Transports », soumet le président de la Table des préfets, Mathieu Lapointe.
« Il faut aussi voir à développer des façons de faire qui sera moins couteuse. S’il y a un partage de risque avec le promoteur, ça permet de mieux contrôler les coûts », avance la ministre en hypothèse pour faire cheminer le dossier.
Pour le tronçon 3 entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé, Québec a annoncé en juin 2023 571 millions $.
Les appels d’offres qui ont suivi ont dépassé le budget prévu de près de 200 millions $.
D’autres enjeux
Outre le rail, la Table des préfets a aussi soumis en transport la coupure de 30 % du financement au transport en commun ce qui impacte les services de la RéGÎM.
Les aires protégées et la présence gouvernementale en région ont aussi été évoquées.
« Dans les dernières années, il y avait la promesse phare de 5000 postes en région par le gouvernement actuel. Avec les coupures dans la fonction publique, on a des préoccupations et on veut s’assurer que ces emplois en régions ne soient pas coupés », évoque M. Lapointe.
Les syndicats ont avancé que des postes étaient disparus dans la région dans la dernière année.
« On en a vu. On est à colliger à savoir combien de personnes ont été coupées. Mais assurément, on en a eu. Il ne faudrait pas couper ces mêmes emplois transférés de Québec vers les régions », note le président.
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