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Nouvelle manifestation contre le trou noir

Une soixantaine de personnes ont marché dans les rues de Chandler mercredi. (Photo : Mouvement action chômage Pabok)

CHANDLER – Près de 60 personnes ont marché dans les rues de Chandler mercredi midi afin de maintenir la pression sur le gouvernement pour qu’il tienne compte du trou noir que vivent les travailleurs saisonniers à la fin de l’hiver.

Le trou noir est cette période entre la fin des prestations de l’assurance emploi et la reprise du travail au printemps.

Les gens sont partis du centre commercial Place du havre et se sont rendus aux bureaux de Service Canada sur le boulevard René-Lévesque.

« Dans le cadre de notre campagne un sou noir pour régler le trou noir est pour réclamer rapidement que, s’il n’y a pas de réforme, il faut changer le projet-pilote de cinq semaines pour le porter à 15 semaines », explique la coordonnatrice du mouvement, Nadia Mongeon.

Si les cotisations des employés et des employeurs étaient majorées d’un cent du 100 $ de revenus, le trou noir pourrait être comblé.

« Ça viendrait ramasser assez de sous pour pouvoir ajouter 10 semaines de prestations pour un total de 15 semaines », précise Mme Mongeon.

La solution semble simple, mais n’est pas entendue par Ottawa.

« C’est une mesure qui serait facilement faisable, mais la volonté politique ne semble pas au rendez-vous », dit-elle.

La réforme du régime reste le point ultime.

« On ne lâchera pas », assure la coordonnatrice.

Le mouvement demande un régime qui serait accessible après 420 heures travaillées, pour 35 semaines de prestation à 70 % du revenu.

Des politiciens présents

Les maires de Percé, Daniel Leboeuf, et de Grande-Rivière, Gino Cyr, ont marché parmi la foule.

Le député fédéral de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj était aussi présent et a marché avec eux.

« On disait que le gouvernement libéral ne veut pas comprendre ou se fiche totalement de ce que les gens vivent. Moi, mon travail est de parler des histoires des gens avec qui j’ai marché aujourd’hui pour que ça rentre dans la tête des décideurs libéraux pour leur dire que la façon dont on les traite est indigne », commente le bloquiste Alexis Deschênes.

Les écouter le nourrit pour intervenir par la suite aux Communes.

L’élu rappelle que le régime canadien est le moins généreux des pays du G7.

« Les travailleurs saisonniers soutiennent nos piliers économiques comme les pêches, le tourisme, la forêt. Sans eux, le poisson, le homard ne se rendront pas dans les assiettes des gens en ville et sans eux, on ne pourrait accueillir les touristes. Ils méritent un traitement décent », clame le député.

En novembre, une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées à Grande-Rivière pour s’exprimer sur les impacts du trou noir dans leur vie.

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