Soirée pour marquer le 6 décembre à Carleton-sur-Mer

CARLETON-SUR-MER – Trente-six ans après le tragique événement qui a coûté la vie à 14 femmes à l’école Polytechnique à Montréal le 6 décembre 1989, cette date marquante de l’histoire sera soulignée samedi en fin d’après-midi au Quai des arts de Carleton-sur-Mer.

L’événement mettra aussi un terme aux 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes.

À compter de 16 heures 30, il y aura un rassemblement suivi d’une minute de silence en hommage aux victimes, des prises de parole bilingues (français et anglais) et l’écriture de revendications, espoirs et coups de gueule féministes.

« Le but est d’honorer les femmes tuées à Polytechnique, mais aussi se rappeler qu’au Québec, 16 féminicides ont eu lieu depuis le début de l’année et ce sera aussi de se rappeler qu’est-ce qu’un féminicide et pourquoi il y en a tant dans la société », mentionne l’intervenante au Calacs La Bôme Gaspésie et organisatrice, Christelle Parker.

Depuis la pandémie, le Calacs constate une augmentation de la violence faite aux femmes.

« Beaucoup de cyberviolence, la violence conjugale. Il y a eu une hausse constante des demandes d’aide au cours des dernières années. En Gaspésie, il n’y a pas eu de féminicide cette année », note Mme Parker.

Les différents organismes en Gaspésie réclament plus de ressources pour contrer le phénomène, mais avec le peu de moyens, ils réussissent à soutenir les femmes victimes de violence.

« Si une femme a besoin d’aide, il y a de l’aide. Si un proche a besoin d’aide aussi pour supporter une femme victime de violence. Nos organismes revendiquent plus de financement, mais on s’arrange pour que les femmes aient des services », avance l’intervenante.