Le caribou de Cloridorme de retour au bercail

Le caribou qui rodait depuis plusieurs jours dans les environs de Cloridorme a finalement regagné des terres qui lui sont plus adaptées, gracieuseté d’un bon coup de pouce du ministère de la Faune.

La bête se promenait dans le village depuis au moins le 21 novembre, bien loin de son habitat naturel dans les Chic-Chocs.

Par communiqué, le ministère indique que les observations réalisées par ses techniciens tendaient à conclure que les probabilités que le caribou retourne de lui-même vers un habitat plus approprié étaient faibles.

L’absence de réaction de fuite ou de peur pouvait aussi révéler un problème de santé, ou à tout le moins une forte habituation à la présence humaine. Ce phénomène est souvent accentué par le nourrissage. Le ministère de la Faune avait d’ailleurs conseillé aux gens de Cloridorme de ne pas le nourrir. Sa proximité avec la route 132 et les habitations représentait également un risque, tant pour sa sécurité que pour celle des résidents et des automobilistes. « C’est pourquoi une relocalisation en milieu naturel a été jugée nécessaire », écrit le ministère.

Opération délicate

Le caribou a incidemment été anesthésié par un vétérinaire, puis transporté dans une remorque et relâché dans un secteur de l’aire de répartition des caribous montagnards de la Gaspésie ce mardi 25 novembre. Le lieu exact n’est évidemment pas divulgué pour préserver la tranquillité de son environnement.

Les observations sur place ont aussi permis de constater que le caribou semblait en bon état. Des échantillons ont été prélevés afin de valider son état de santé. Aucune blessure physique n’était apparente. Un collier télémétrique a également été installé pour assurer le suivi de ses déplacements.

Si le comportement de l’animal demeure fascinant, il n’est pas inaccoutumé pour autant. « Il n’est pas rare d’observer des caribous en périphérie des zones fréquentées. Les mâles, notamment durant le rut, peuvent parcourir de grandes distances à la recherche de femelles », note le ministère dans ses communications écrites.

Rappelons qu’il ne reste plus qu’une poignée de caribous dans les montagnes de la Gaspésie, dont plusieurs en captivité.