Le député Deschênes maintient la pression sur Via
OTTAWA – Le député bloquiste de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj maintient la pression sur Via rail et dénonce le refus du transporteur ferroviaire de reprendre du service en Gaspésie alors que la société d’État recevra 944 millions $ supplémentaires pour boucler son année budgétaire.
Le budget supplémentaire des dépenses déposé à la Chambre des communes le 7 novembre contient en effet cette somme supplémentaire pour l’exercice se terminant au 31 mars 2026.
Ainsi, Via aura reçu 2,282 milliards $ pour l’exercice 2025-2026.
« Ça commence à être de plus en plus choquant de voir Via rail inondé de fonds publics dont 60 % de la somme est pour les services à l’extérieur du corridor Québec-Windsor », note Alexis Deschênes.
L’élu rappelle que le train Matapédia-Gaspé coûtait environ 4 millions $ par année à opérer en 2010.
« Je ne peux pas croire que Via rail n’a pas les moyens financiers de reprendre le service. Les liaisons régionales font partie de leur mandat et les rails seront fonctionnels jusqu’à Port-Daniel dans les prochaines semaines. Il faut que Via rail cesse le déni de ses responsabilités et s’engage à reprendre le service dans les meilleurs délais jusqu’à Port-Daniel pour ensuite se rendre à Gaspé lorsque le rail sera complété », suggère le député.
Via rail avait indiqué retourner à la table à dessin après l’annonce de Québec sur la révision du projet entre Port-Daniel et Gaspé.
« On leur a laissé le mois d’août, septembre, octobre et on n’a toujours pas de son et d’image. Comment une société d’État, bourrée de fonds publics, peut manquer autant de respect envers les Gaspésiens dans une situation où tout est clair ? », questionne le député qui ne manquera aucune occasion de dénoncer la situation.
L’élu a rencontré le ministre des Transports en octobre et son collègue bloquiste en matière de Transports l’a fait la semaine dernière.
« M. MacKinnon a discuté avec Via rail et il y aura d’autres discussions à venir. Ce que je souhaite, c’est que la pression vienne de partout. Si le ministre indique à Via rail son souhait de reprendre le service rapidement en Gaspésie, Via devra finalement assumer ses responsabilité », espère le député.
La signature de la pétition vers la Chambre des communes a franchi le cap des 1000 signatures.
« C’est très bien. On a encore plusieurs semaines pour augmenter le nombre de signatures. Dans tous les cas, on en a suffisamment pour forcer une réponse écrite du gouvernement. Lorsqu’on la déposera quelque part en février, le gouvernement va devoir nous répondre à savoir pourquoi il n’interpelle pas Via rail et s’il l’a fait, quelles sont les réponses obtenues. C’est un moyen et il y en aura d’autres », évoque M. Deschênes.
Pour lui, le fait que Via attende de voir le rail réhabilité jusqu’à Gaspé est une fausse excuse.
« On a un tronçon de plus de 200 kilomètres flambant neuf. Via reçoit un milliard $ de plus, à un moment donné, on va arrêter d’accorder de prêter foi à des arguments sans aucune valeur. Ils devraient avoir honte de manquer de respect pour les Gaspésiens », lance l’élu.
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