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Manifestation au campus de Carleton-sur-Mer du Cégep de la Gaspésie et des Îles

Les syndiqués dénoncent les dérives autoritaires et financières du gouvernement caquiste. (Photo : gracieuseté CSN)

CARLETON-SUR-MER – Le personnel syndiqué du campus de Carleton-sur-Mer du Cégep de la Gaspésie et des Îles manifeste mercredi midi devant l’établissement pour « Faire front » contre les dérives autoritaires et financières du gouvernement caquiste.

Les membres des syndicats du personnel enseignant, des employés de soutien et du personnel professionnel ont uni leurs forces pour passer leur message.

« On s’insurge contre les compressions de 151 millions $ faites l’année dernière et des impacts qu’on vit au quotidien et aussi en lien avec les nouveaux projets de loi du ministre Boulet qui s’attaquent aux droits syndicaux des travailleurs et travailleuses », note la présidente du syndicat du personnel enseignant, Marjorie Dallaire.

« On se demande s’il arrivera d’autres coupes du moins dans la prochaine année. Pour ce qui est du prochain mandat gouvernemental, on verra bien qui sera aux rennes du gouvernement », note-elle.

Les syndiqués font un lien entre la compression dans les cégeps et les milliards perdus dans des projets caquistes.

« SAAQclic, le virage numérique raté en santé ainsi que les pertes dans Northvolt, Lion Électrique, Recyclage Carbone Varennes et Airbus nous rappellent cruellement que les mauvais choix du gouvernement privent l’État québécois des sommes nécessaires pour offrir des services de qualité à la population », s’insurge Annie Léonard, membre du comité exécutif du Syndicat des employées et employés de soutien du campus de Carleton-sur-Mer.

Les syndicats rappellent les conséquences dramatiques pour le réseau collégial public : gel d’embauche, infrastructures négligées, plafonnement des heures rémunérées, compressions dans les fonds pour l’achat de matériel, coupe des subventions à la recherche et réduction des enveloppes régionales de la formation continue.

Sur la loi 89, les syndicats rappellent que la grève n’est pas une fin en soi.

« On fait toujours une montée des moyens de pression en commençant par des moyens plus doux, mais la grève reste notre dernier recours lorsqu’on voit que les négociations n’avancent pas. C’est le seul moyen qu’on a pour faire pression sur l’employeur. Restreindre ce droit par différents moyens, c’est d’affaiblir le droit de revendications des syndicats », mentionne Mme Dallaire qui n’a aucune honte à présenter ses états financiers.  

 « C’est très drôle de la part du gouvernement. Tous les syndicats rendent publics. Nos états financiers sont disponibles et même adoptés par les membres de mon syndicat. Il n’y a pas de dépenses déraisonnables », soutient-elle.

Les syndicats feront suivre un communiqué à la députée de Bonaventure, Catherine Blouin, et tenteront de la rencontrer prochainement pour faire part de leur point de vue.

Une manifestation nationale est prévue le 29 novembre à Montréal.  

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