Les préfets à Québec pour défendre les deux comtés gaspésiens

QUÉBEC – Les cinq préfets de la Gaspésie poursuivent le combat afin de maintenir les deux comtés de Bonaventure et Gaspé et se sont rendus jeudi à Québec pour défendre le dossier.

La Table des préfets souhaitait se faire entendre auprès des élus à l’Assemblée nationale.

« On a rencontré des représentants de tous les partis politiques pour leur rappeler la loi adoptée à l’unanimité, qu’ils souhaitaient maintenir deux comtés en Gaspésie. On a rencontré le ministre Roberge. On multiplie les rencontres politiques pour marteler le message, s’assurer qu’il soit bien compris et qu’on mette en place des solutions rapidement pour sécuriser ces deux comtés en Gaspésie », indique le président de la table, Mathieu Lapointe.

Le principe de protéger les deux comtés de la Gaspésie est bien compris, ce qui avait amené en mai 2024 à l’adoption de la Loi 59 sur cette question.

La Cour d’appel a invalidé la loi.

« C’est sur la façon d’y arriver où on sent qu’il y aurait de la divergence. Nous, le moyen nous importe peu. Ce qu’on souhaite, c’est qu’on vienne garantir les deux comtés en Gaspésie. On veut que la volonté des parlementaires soit respectée et que tous arrivent à un consensus », poursuit M. Lapointe.

Les préfets ont échangé avec le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge.

« Le ministre veut attendre l’issue des consultations. La commission pourrait toujours revoir la carte. Il regarde aussi l’option judiciaire pour voir ce qu’il fera avec le jugement. Il y a différents scénarios évalués mais on sent qu’il y a une volonté et une ouverture pour s’assurer que la Gaspésie garde ses voix à Québec », évoque le président.

La visite des préfets à Québec a été bien reçue.

« On a eu beaucoup d’échanges dans les corridors avec des députés de tous les partis. Tous nous appuient. C’est important pour nous d’être présent, de se faire entendre, de se faire voir », note M. Lapointe.

Dès que la révision de la carte électorale a été annoncée, la table a participé aux consultations notamment en Gaspésie, dans la contestation judiciaire.

« Maintenant, on est dans la voie politique, avec le législateur. C’est bien compris et on continuera d’être présent. Il reste encore du travail à faire. Pour enchâsser la particularité de la Gaspésie, il faut ouvrir la Loi électorale. On va être là et continuer à marteler notre message », conclut le président de la table des préfets.