Loi 2 : des craintes exprimées à Gaspé
GASPÉ – Le maire de Gaspé exprime des craintes sur les effets négatifs que pourrait avoir la Loi 2 sur la rémunération des médecins sur le Groupe de médecine familiale situé au Pavillon Cantin de l’hôpital de Gaspé.
Daniel Côté ne se prononce pas sur la loi proprement dit puisque c’est loin du cadre municipal, mais soulève des préoccupations.
« On a une organisation locale qui a développé un modèle très adapté à notre réalité locale. C’est un modèle axé sur la complémentarité, sur l’entraide entre les différents services de santé dans le secteur », soutient le maire.
Le mur à mur appliqué par cette loi aurait un impact à Gaspé, croit-il, et invite les autorités gouvernementales à regarder ce qui se passe sur le terrain.
« À Gaspé, il y a zéro liste d’attente pour un médecin de famille. Ce n’est pas parce qu’il y a plus de médecins de famille par habitant qu’ailleurs au Québec. On est organisé différemment. Non, il n’y a pas de liste d’attente. Non, il n’y a pratiquement jamais de rupture de services à l’hôpital. C’est parce qu’on a un modèle adapté à notre réalité », avance M. Côté, invitant Québec à s’inspirer de ce modèle pour l’implanter ailleurs au Québec.
« Par-dessus le tout, quand on décentralise la prise de décision, ceci fait en sorte qu’on investit mieux notre argent public. C’est ce qu’on vient dire aussi. Avant d’ultra centraliser le système, regardons les exemples probants sur le terrain », suggère M. Côté.
« Le modèle existe. On pourrait s’en inspirer au lieu de l’écraser sur des grands paramètres nationaux », conclut le maire.
Le Groupe de médecine familiale universitaire de Gaspé a marqué ses 40 ans en 2024 et a formé une centaine de médecins et donné 400 stages depuis sa création.
Un des fondateurs, le docteur Michel Desjardins indiquait que c’était audacieux de créer un tel groupe il y a 40 ans.
Le président-directeur général du CISSS de la Gaspésie, Martin Pelletier, mentionnait que des GMFU comme celui de Gaspé sont essentiels pour le recrutement.
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