Le PQ veut du Québécois dans l’éolien
GASPÉ – Le Parti québécois réclame que les futurs parcs éoliens à construire au Québec contiennent des composantes fabriquées au Québec.
La demande du PQ survient après qu’un parc dans la région de Québec ait été équipé de composantes en provenance de la Chine.
Le gouvernement Legault ne montre pas de volonté à agir, malgré notamment les pressions effectuées depuis plusieurs mois par le maire de Gaspé, Daniel Côté.
« C’est un peu inexplicable cette gêne du gouvernement de ne pas exiger de contenu local. Heureusement, les gens de l’Alliance de l’Est réussissent à le faire », commente le porte-parole péquiste en matière d’Énergie, Pascal Paradis.
L’élu note qu’avec le contexte commercial international changeant, notamment par la guerre commerciale menée par les États-Unis, il faut prôner l’approvisionnement local.
« Il faut acheter local, créer une chaîne de valeur locale. L’éolienne, c’est une façon de produire de l’énergie, mais aussi de bénéficier les partenaires locaux qui sont fidèles à leur région », soutient-il.
L’alliance utilise des tours produites par Marmen à Matane pour son parc en construction près de Rivière-du-Loup, mais les pales ne viendront pas de Gaspé parce que LM Wind Power n’a pas fait signe dans le projet.
« C’est possible de le faire. On peut travailler les règles. Ce n’est pas vrai qu’on a les mains attachées dans le dos en raison du commerce international. Il est possible de le faire surtout dans le contexte où nos partenaires commerciaux à l’international ne se gênent pas de le faire. On a juste à regarder ce qui se passe aux États-Unis. Il faut gagner au Québec en produisant le plus possible ici et en achetant local », explique l’élu de Jean-Talon.
L’Alliance de l’énergie de l’Est a un potentiel à développer de 8500 mégawatts à la suite d’ententes conclues avec Hydro-Québec.
« C’est un modèle inspirant. Je suis heureux de voir que des parties locales vont de l’avant. C’est un modèle prometteur. En Gaspésie, il y a un déficit de lignes de transports. Des projets comme ceux-là sont à même de structurer l’avenir énergétique et l’avenir économique de la région », évoque le porte-parole.
« Il y a un plan ambitieux présenté par Hydro-Québec. Ça fait des années qu’on attend de voir la vision globale pour le développement énergétique de la part du gouvernement. Hydro-Québec a présenté son plan. C’est un plan ambitieux. C’est un plan qui mise sur les énergies renouvelables. Il y a des opportunités. Moi, j’aime l’Alliance de l’Est, les Premières nations, les intervenants locaux qui saisissent ces opportunités », déclare le péquiste.
Le gouvernement du Québec et Hydro-Québec souhaitent doubler la production d’électricité verte au Québec d’ici 2050 pour répondre aux besoins additionnels et à la demande des entreprises qui souhaitent se décarboner.
Hydro veut développer plus de 10 000 mégawatts de nouvelle capacité éolienne, en collaboration avec les Premières Nations et les municipalités dans les prochaines années.
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