Percé : un bâtiment de l’hôtel de la Côte surprise doit être déplacé
PERCÉ – À l’instar de la Villa Frederick-James qui a dû être déplacée pour l’éloigner des ravages de l’érosion côtière, voilà qu’un des bâtiments du complexe hôtelier de la Côte surprise à Percé devra subir le même sort pour les mêmes raisons.
L’arrondissement historique est sensible à l’érosion depuis une quinzaine d’années notamment en raison des tempêtes de plus en plus fortes qui fragilisent le littoral.
« Le ministère de la Sécurité publique surveille cet édifice depuis le début des années 2020 et ils ont perçu des failles. En 2025, ils ont constaté des chutes de matière qui mettent en danger un des trois bâtiments », explique le maire, Daniel Leboeuf.
Les propriétaires se tournent vers un programme du ministère pour reculer le bâtiment.
« J’espère que ça ne le leur coûtera pas 25 millions $ », lance en boutade l’élu en faisant référence aux coûts de restauration de la Villa James à l’autre extrémité de l’arrondissement naturel.
Concernant la protection de l’Anse du Sud, le maire poursuit ses démarches depuis sa première élection en novembre 2024.
« Ça avance tranquillement. Ils sont allés en appel d’offres pour modéliser les données scientifiques. Par la suite, ce sera les plans et devis et il n’y aura pas d’intervention avant 2027 à moins d’une urgence », précise le maire.
La première recharge avait été faite en 2017.
De nouveaux travaux avaient été réalisés en 2022.
Une autre recharge avait été nécessaire en 2023, dans le cadre d’une mesure d’urgence à la suite d’intempéries.
L’étude étudie les mouvements marins et géologiques de la plage pour déterminer si le modèle de recharge est à réviser.
L’objectif ultime est de s’assurer que la future recharge dure au moins 15 ans.
Concernant l’Anse du Nord, sensible aussi à l’érosion, le manque d’argent de Québec retarde le projet.
« C’est encore valide, mais l’enveloppe est vide en 2025. On va voir en 2026. Cette année, Maria en avait besoin plus que nous. À un moment donné, avec la hausse du niveau de la mer, ils vont tous devenir prioritaires. Est-ce que les budgets suivront la hausse du niveau de la mer ? Ça, il y va en avoir qui se retrouveront le bec à l’eau », croit-il.
Sur la plage de Coin-du-Banc, des pilotis en bois ont été restaurés en 2023 et 2024 près de la voie ferrée.
« Ce n’est pas des structures éternelles. Il faudra peut-être en restaurer des bouts. Ça ne coutera pas 25 millions $ », note l’élu.
Plus à l’Est, lundi midi, des vagues passaient au travers des pilotis et venaient gruger la rue qui longe le rivage.
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