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Octobre : un autre mois de sécheresse

La tempête automnale du 31 octobre aura permis de combler une partie du déficit.(Photo Le Soir, Nelson Sergerie)

GASPÉ – Les mois se suivent et se ressemblent alors qu’octobre enregistre un autre déficit de précipitation, une tendance amorcée en juin à l’aéroport de Gaspé.

Selon les données d’Environnement Canada, Gaspé n’a reçu que 81 millimètres de pluie, ce qui représente 62 % de la normale de 130 millimètres.

Heureusement que la tempête automnale du 31 octobre est passée.

Pour cette seule journée, 46,5 millimètres ont été reçus, soit plus de la moitié de la pluie du mois.

La tendance se poursuit : de juin à septembre, 184 millimètres, soit 32 % inférieure à la normale de 270 millimètres ont été reçus.

En septembre, 28 millimètres étaient tombés sur une normale de 91 millimètres.

New Carlisle a reçu au cours du mois un total de 84 millimètres en octobre, dont 38,1 millimètres le 31 octobre.

Aucun flocon de neige n’a été vu à Gaspé. La normale est de quatre centimètres.

Les premiers flocons sont observés en moyenne le 19 octobre.

Il a fait plus chaud

Le mercure est deux degrés supérieurs à la normale – ce qui est significatif – avec une moyenne à huit degrés.

Des records de chaleur établis au début du mois ont donné un coup de pouce.

Le 6 octobre, le mercure a atteint 28,9 degrés à Carleton-sur-Mer, éclipsant les 21,7 degrés de 1972.

Même chose à New Carlisle où le thermomètre a montré 26,7 degrés, effaçant les 23,9 degrés de 2023. 

Le lendemain, Gaspé enregistrait 29 degrés à l’aéroport Michel-Pouliot, effaçant les 24,6 degrés de 2016.

Carleton-sur-Mer a vu 28,1 degrés s’afficher, effaçant la marque de 24,4 degrés de 2016 également. 

New Carlisle a vu le mercure monter à 26,1 degrés, éclipsant la marque de 22,2 degrés de 1976.

En raison du manque d’eau persistant, la municipalité de Saint-Alphonse a dû demander à ses citoyens de revoir leur consommation d’eau.

À New Richmond, une dizaine de puits de résidents se sont retrouvés à sec.

« Dans l’histoire de la ville, on n’a jamais entendu autant de gens manquer d’eau. Même pour avoir quelqu’un pour creuser un puits, les délais sont longs. Celui qui fait des puits serait bouclé jusqu’à Noël », avançait le maire, Éric Dubé, le 28 octobre.  

« On se pensait à l’abri de ça car on est entouré d’eau. Je n’ai jamais vu les rivières si basses que ça. Le manque de précipitation est en train de nous rattraper », évoquait l’élu.

Percé continue d’étudier la problématique du manque d’eau avec l’aide de chercheurs universitaires.

Environnement Canada prévoit pour novembre des précipitations supérieures à la normale, contribuant ainsi à combler une partie du déficit accumulé.

Cependant, les prochains jours s’annoncent sec.

La première neige mesurable pourrait tomber en fin de semaine prochaine même s’il n’y a pas consensus à ce moment-ci entre les différents modèles météorologiques.

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