Beaucoup de médecins du Québec s’informent au Nouveau-Brunswick
CAMPBELLTON (N.-B.) – Avec l’adoption de la loi sur la rémunération des médecins vendredi dernier par l’Assemblée nationale, le nombre de médecins québécois qui s’intéressent au Nouveau-Brunswick a fait un bon considérable en octobre.
Le débat qui a fait rage depuis quelques semaines au Québec a amené un grand nombre à s’intéresser à la province voisine.
« En moyenne, le Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick reçoit de trois à quatre demandes de permis par mois de la part de médecins du Québec. Le nombre de demandes de permis que nous avons reçues ce mois-ci de médecins québécois évolue chaque jour et se situe maintenant près de 40 », explique la Dre Laurie Potter, registraire et directrice générale du Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick.
Toutes les demandes de permis ne mènent pas nécessairement à une relocalisation pour exercer au Nouveau-Brunswick.
« Toutefois, nous encourageons tous les candidats admissibles à envisager les avantages de la pratique médicale au Nouveau-Brunswick », souligne la Dre Potter.
L’obtention d’un permis d’exercice au Nouveau-Brunswick ne signifie pas nécessairement qu’un médecin pratique dans la province.
Une fois le permis obtenu, il revient au médecin d’explorer les possibilités de pratique disponibles, puis de se relocaliser et de commencer à exercer.
« En tant que seule province officiellement bilingue au Canada, le Nouveau-Brunswick offre des possibilités de pratique et des modes de vie très attrayants pour les médecins québécois qui souhaitent déménager, et nous accueillons favorablement leurs demandes de permis. Nous croyons fermement que les médecins intéressés à pratiquer au Nouveau-Brunswick y trouveront le mode de vie qu’ils recherchent ainsi que des collègues bienveillants », soutient la médecin.
Cependant, le collège n’a pas précisé le nombre de médecins gaspésiens qui ont fait parvenir une demande de permis.
Le Réseau de santé vitalité, qui gère le réseau francophone hospitalier du Nouveau-Brunswick, mentionne que le Québec fait partie des provinces ciblées dans les efforts de recrutement.
« Notre stratégie de recrutement, qui vise à la fois les médecins en exercice et les médecins en formation, comprend la participation à plusieurs salons carrières et conférences au niveau canadien, américain et international, en partenariat avec le Gouvernement du Nouveau-Brunswick », écrit le réseau dans une réponse transmise par courriel.
« Nous avons d’ailleurs une campagne publicitaire en cours au Québec, en prévision de notre participation à la Conférence des médecins francophones du Canada, qui a lieu cette semaine à Montréal. Tout au long de l’année, nous menons également différentes initiatives de visibilité, notamment par l’entremise de magazines spécialisés et d’associations professionnelles, afin de rejoindre les médecins et les résidents en médecine intéressés à pratiquer chez nous », note le réseau qui n’a pas indiqué malgré notre insistance le nombre de médecins de la Gaspésie qui œuvrent dans son organisation, nous référant au Collègue des médecins et chirurgiens.
Le Soir a sollicité l’Association des médecins omnipraticiens de la Gaspésie pour savoir combien de médecins de la Gaspésie ont cherché à s’informer sur les possibilités de pratique au Nouveau-Brunswick, mais le courriel est resté sans réponse jusqu’ici.
Par