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La vie sans les organismes communautaires

Les membres du ROCGIM manifestent régulièrement pour obtenir un soutien adéquat pour accomplir sa mission. (Photo Le Soir, Nelson Sergerie)

GASPÉ – La perte des organismes communautaires pour pallier le désengagement de l’État dans plusieurs de ces missions serait catastrophique pour la collectivité.

C’est ce que croit la coordonnatrice générale du Regroupement des organismes communautaires Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Geneviève Giguère, appelée à répondre à cette question par Le Soir à l’occasion de la Semaine nationale de l’action communautaire autonome du 20 au 24 octobre.

« Ça voudrait dire des milliers de personnes qui devraient se retourner vers leurs milieux de solidarité traditionnels, ce qui mettrait de la pression sur les familles et les cercles d’amis et on verrait une société de plus en plus en détresse. On ne veut pas ça », calcule la coordonnatrice.  

Québec transfère depuis des années des petits bouts de services publics, notamment en santé et en services sociaux, vers des organismes communautaires.

« Dans un réseau public submergé, penser que s’il n’y a plus de groupes communautaires veut dire qu’il n’y a plus de services publics du tout », souligne la coordonnatrice.

Depuis qu’elle œuvre dans le milieu communautaire durant les 20 dernières années, le réseau communautaire ne fait que se battre.

« On éteint des feux avec les moyens dont on dispose qui s’affaiblissent d’année en année », indique Mme Giguère.

En Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, une centaine d’organisme existent et quelque 500 personnes y oeuvrent.

« Chaque groupe communautaire est né d’un besoin autour duquel des gens de la communauté se sont rassemblés. On crée une mobilisation citoyenne autour des enjeux de jeunes, de personnes âgées, handicapées, dépannage alimentaire. C’est multi-sectoriel. Il y a énormément de gens qui agissent, ou fréquentent un milieu communautaire. C’est une personne sur trois », évoque la coordonnatrice.

En se regroupant, ces gens cherchent une solution citoyenne.

Et comme plusieurs autres organisations, le manque de bénévoles se fait sentir.

« On le ressent aussi. Il y a de la difficulté à recruter des membres de conseil d’administration. Souvent, ce sont des personnes interpellées par la cause, mais c’est aussi de grandes responsabilités », commente-t-elle.

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