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35 camps de chasse démantelés en Gaspésie

Un camp de chasse. (Archives, Nelson Sergerie)

GASPÉ – Le ministère des Ressources naturelle et des Forêts est intervenu pour démanteler 35 camps de chasse sur l’année financière 2024-2025.

Depuis avril 2021, 332 libérations d’occupation sans droit ont été réalisées.  

Selon la Loi sur les terres du domaine de l’État, toute utilisation permanente du territoire public n’est autorisée qu’à la suite de l’attribution d’un droit foncier délivré par le ministère ou une des municipalités régionales de comté (MRC) délégataires.

Questionné après que Le Soir a reçu des commentaires sur des gens qui s’appropriaient des terres publiques pour pratiquer des activités fauniques en agissant comme si ces personnes étaient « les propriétaires », le ministère indique « qu’en aucun cas, le bail de villégiature privée ne confère à son détenteur l’exclusivité pour la pratique d’activités telles que la chasse, la pêche et le piégeage sur le territoire situé à l’extérieur de son bail. Il est donc interdit d’empêcher quiconque de circuler sur le territoire public, même s’il circule près d’un terrain sous bail », écrit-ton par courriel.

Le ministère ajoute qu’il est toutefois permis de séjourner sur les terres publiques libres de droits ou de statuts pour une période n’excédant pas sept mois. L’équipement utilisé doit alors être conçu pour le camping et demeurer mobile, temporaire et non attaché au sol.

« En période de chasse, les installations des utilisateurs du territoire doivent aussi être temporaires, démontables et retirées après l’activité pratiquée. Cela inclut les tours de guets, les caches ou les roulottes, et ce, peu importe leurs dimensions », mentionne le ministère.

Dans le cas d’un camp de chasse illégal, « toute utilisation d’une terre publique sans autorisation entraîne des procédures administratives et, s’il y a lieu, judiciaires. Chaque année, le MRNF enclenche, au besoin, les procédures légales prévues à la Loi sur les terres du domaine de l’État contre les contrevenants pour libérer les terres publiques des occupations illégales. Certaines interventions peuvent mener au démantèlement de bâtiments et d’installations sans droit, le cas échéant », explique le ministère.

Si jamais des citoyens étaient victimes de gestes inappropriés sur les terres de la Couronne, le ministère les invite à contacter les autorités policières.

Une surveillance sur un vaste territoire

Alors qu’un seul agent de la faune est en service à Chandler, selon nos informations, le ministère de la Faune assure que le territoire de la MRC du Rocher-Percé et dans un sens large, la Gaspésie est surveillée.

« La couverture du territoire et le traitement des signalements reçus, de même que la sensibilisation de la population, dans le secteur de Chandler sont assurés par les 57 agents de protection de la faune du District Sud-Est, et ce en collaboration avec l’ensemble des agents de protection de la faune de la province », écrit par courriel le ministère de la Faune.

« Notre organisation est sensible aux besoins en matière de protection de la faune sur l’ensemble du territoire du Québec et est soucieuse de maintenir une couverture optimale du territoire québécois qui tient compte notamment des enjeux fauniques, des défis d’attraction et de rétention des talents, ainsi que des méthodes de travail modernes », ajoute-t-on.

Une nouvelle cohorte de 29 agents de protection de la faune a été diplômée en juin, la Protection de la faune s’assure d’avoir la meilleure répartition possible sur le territoire permettant une présence au bon endroit et au bon moment tenant compte notamment des enjeux fauniques.

Certains chasseurs affirment que des agents ont été intimidés dans le cadre de leur fonction.

« Les agents de protection de la faune interviennent dans un éventail de contextes et les altercations verbales ou physiques demeurent plutôt rares. Les agents de protection de la faune sont formés pour intervenir de manière à diminuer les tensions dans leurs interactions et pour répondre à diverses situations présentant des enjeux. Dans la dernière année, aucune menace physique n’est répertoriée pour les agents de protection de la faune du District Sud-Est. Quelques menaces verbales ont été faites et lorsque les agents de protection de la faune se sont sentis en danger, un signalement a été adressé à la Sureté du Québec », explique le ministère.

Diverses opérations et interventions sont prévues sur l’ensemble du territoire québécois par la Protection de la faune du Québec pour remplir notre mission et assurer la conformité et la pérennité des activités fauniques afin de protéger la faune et ses habitats.

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