Pas d’appel ultime dans le dossier Karine Rioux

OTTAWA – La Cour suprême du Canada refuse d’entendre la demande de la Couronne qui souhaitait que le plus haut tribunal du pays revoie la sentence imposée à Karine Rioux qui avait causé la mort de Patrick Donavan en décembre 2021.
Fidèle à son habitude, la Cour suprême n’a pas motivé le rejet d’entendre le dossier.
La femme avait été accusée de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort de M. Donavan, 63 ans et d’avoir conduit avec plus de 80 milligrammes d’alcool dans le sang.
En première instance, le tribunal l’avait condamné à deux ans moins un jour de prison en juillet 2024.
La décision avait été portée devant la Cour d’appel du Québec puisque l’accusée souhaitait plutôt obtenir une sentence avec sursis.
Les juges de la Cour d’appel estimait que le juge Denis Paradis avait accordé trop d’importance à la prison ferme dans ce cas particulier.
La Cour d’appel notait que le chemin parcouru par l’appelante en faveur de sa réhabilitation militait pour une peine dans la collectivité, même si la peine de prison proposée conjointement par la Couronne et la défense n’était pas contraire à l’intérêt public.
Mais le tribunal d’appel avait tenu compte de l’ensemble du dossier pour accorder la peine dans la collectivité.
À la suite de la décision, l’accusée Karine Rioux purgera sa peine avec couvre-feu entre 21h et 6h du matin et aura 200 heures de travaux d’intérêt général.
« Je suis blessée que sa vie n’ait pas été appréciée plus que cela dans notre système judiciaire. C’est un système profondément défectueux et cassé. Le nombre de traumatismes que le système a ajouté à une situation déjà traumatisante est incompréhensible », écrit Natacha Donavan, fille de la victime.
« Je vous demande de garder toute colère et tout commentaire négatif. Si vous avez de la colère et du dégoût à cause de cette décision, veuillez l’utiliser pour essayer d’amorcer un changement qui doit se produire. Écrivez à vos députés, faites un don à des organismes comme MADD, sensibilisez davantage que l’alcool au volant n’est pas bon », lance-t-elle.