La sécheresse impacte l’eau potable

GASPÉ – Depuis le 1^er septembre, seulement 17,7 millimètres sont tombés sur Gaspé alors que la normale est de 91 millimètres.

New Carlisle n’a mesuré que 15,4 millimètres.

Avec un été qui n’a vu que la moitié des précipitations habituelles, les réserves d’eau commencent à s’essouffler, au point où des municipalités demandent de réduire la consommation. 

« Partout à travers le Québec et aussi en Gaspésie, on a eu un mois de septembre très sec », note le météorologue Julien Pellerin d’Environnement Canada.

« Ceci dit, on n’est pas dans le mois de septembre le plus sec jamais enregistré, mais on s’enligne pour être dans un Top 5 ou légèrement au-dessus », ajoute le spécialiste.

Même si la pluie annoncée vendredi s’ajoute, la sécheresse demeurera perceptible.

« On pourrait aller chercher entre 10 et 30 millimètres. Même dans le meilleur des scénarios, en ajoutant 30 millimètres, on sera sous les 50 millimètres, ce qui sera largement sous la normale », calcule le météorologue.

Si le mois avait pris fin jeudi, septembre 2025 se classerait au troisième rang des mois de septembre les plus secs de l’histoire à Gaspé.

En 1996, seulement 12,2 millimètres avaient été mesurés et 15,6 millimètres en 1992.

Des conséquences sur l’eau potable

Cette sécheresse qui s’est installée depuis juin commence à avoir des impacts concrets sur l’approvisionnement en eau.

Jeudi, Gaspé a appelé ses citoyens desservis par les réseaux d’aqueduc à faire preuve de retenu.

« Depuis le début de l’été, les seuils critiques de nos trois puits qui approvisionnent le centre-ville de Gaspé n’ont pas été atteints. Cela dit, plusieurs résidences, situées un peu partout sur le territoire, ont vu leur puits individuel manquer d’eau », mentionne la Ville dans une alerte aux citoyens.

« Bien que la situation ne soit pas critique pour l’eau potable des réseaux du centre-ville de Gaspé et de Rivière-au-Renard, les quantités d’eau ont tout de même baissé en comparaison des années où les précipitations étaient plus élevées. De plus, avec l’approche de la saison hivernale et le peu de précipitations prévues dans les prochains jours et les prochaines semaines, nous demandons à la population de tout le territoire de limiter au maximum sa consommation d’eau afin de permettre à l’aquifère de se régénérer le plus possible avant la saison hivernale », demande la Ville.

Murdochville a aussi indiqué mercredi que les puits d’approvisionnement en eau potable sont bas.

« Il est très important et urgent que tous fassent un gros effort pour économiser l’eau et ce, tant qu’il n’y aura pas d’averses significatives de pluie. D’ici là, la situation ne s’améliorera pas allant même jusqu’à empirer. Prenons donc les moyens pour éviter le pire », demande la Ville.

Pour sa part, Percé a lancé un sondage sur l’état des puits domestiques sur son territoire pour connaître l’état de sécheresse dans son secteur.

Une fois la pluie de vendredi passée, Environnement Canada prévoit une nouvelle séquence de sécheresse.