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Obstétrique : pas de solution facile

L’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts est toujours en déficit d’effectifs pour son service d’obstétrique. (Photo Le Soir, Nelson Sergerie)

GASPÉ – Trouver une solution pour régler les découvertures en obstétrique n’est visiblement pas une mince tâche.

Malgré que le CISSS de la Gaspésie se penche sur le dossier avec différents comités de réflexion sur le sujet, le réseau admet du bout des lèvres son impuissance à trouver une solution.

Au cours de l’été, Sainte-Anne-des-Monts a vu des découvertures se multiplier une fois de plus.

Cette situation perdure depuis plusieurs mois.

Même Gaspé a connu certains moments vers la fin de l’été.

« En toute transparence, il n’y a pas de solution facile et miracle. Nous avons besoins de davantage de main-d’œuvre infirmière puis ce n’est pas une mince tâche. On est actif pour le recrutement, mais la conclusion finale est qu’il nous manque d’infirmières actuellement pour offrir le service d’obstétrique », indique le directeur des soins infirmiers, Maxime Bernatchez.

En Haute-Gaspésie, cinq postes sont nécessaires et seulement une personne est à l’emploi du CISSS.

Les autres ressources proviennent de la main-d’œuvre indépendante.

Québec a donné jusqu’en octobre 2026 pour s’affranchir de la main-d’œuvre indépendante.

À l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, des infirmières avaient été choisies pour suivre une formation en obstétrique au CHUL de Québec pour prendre de l’expérience.

« Ça a fonctionné en partie. Ce sont deux ressources infirmières qu’on a pu exposer. Huit infirmières de l’urgence de Sainte-Anne-des-Monts ont été formées pour les urgences obstétricales. L’écosystème dans lequel on est fait qu’il est difficile de déplacer ces ressources pour ne pas diminuer l’offre de service à l’urgence pour l’offrir en obstétrique », mentionne le responsable des soins infirmiers.

Les finissantes en sciences infirmières ne courent pas les rues.

« On est très actif au niveau du recrutement. Il y a beaucoup de salons dans lesquels on est présent, de promouvoir la profession d’infirmières en Gaspésie en collaboration avec le syndicat. La profession est très vaste. Des infirmières peuvent choisir de pratiquer ou d’actualiser leurs fonctions dans beaucoup de programmes ou de services. Pour l’obstétrique, on a un défi », poursuit le gestionnaire.

La possibilité d’offrir des bonifications pour attirer des recrues se discutent.

« Les travaux ont cours avec le syndicat au niveau de notre établissement. On a amorcé cette réflexion pour bonifier nos mécanismes de recrutement. On est en étroite collaboration avec Santé Québec. C’est une piste qu’on envisage pour les prochaines années », évoque M. Bernatchez.

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