Le manque d’eau nuit aux récoltes

BONAVENTURE – Les faibles précipitations des dernières semaines nuisent aux récoltes dans la Baie-des-Chaleurs.
En août, seulement 16,5 millimètres de pluie ont été reçus à New Carlisle.
En juillet, à peine 38,2 millimètres étaient tombés.
« Les cultures en ont beaucoup souffert. Le foin, il n’y aura pas de deuxième coupe. Les pommes de terre ont besoin d’eau pour grossir. Pas d’eau, ça ne grossit pas. Ça va faire des petites patates. Les marchés ne veulent pas de petites patates », constate le président de l’Union des producteurs agricoles Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Sylvain Arbour.
« La plupart des céréales ne se classent pas car elles sont plus petites. C’est la première année que je vois que le maïs souffre autant de la sécheresse. Je n’ai jamais vu ; les feuilles viennent qu’elles plient car elles n’ont pas d’eau. C’est la première fois que je vois que les feuilles jaunissent en raison du manque d’eau », remarque M. Arbour.
Le manque d’eau a aussi un impact sur la nappe phréatique qui ne peut se recharger.
« Il faut faire attention. Ce n’est pas inépuisable les sources d’eau. On regarde tous les petits ruisseaux qui sont à sec », constate M. Arbour.
Rendu à ce temps-ci de l’année, même si la pluie arrivait, ça ne donnerait plus rien.
« Regardez le gazon. Le gazon vient jaune pas parce qu’il meurt. Il se met en dormance pour se protéger. C’est la même chose en agriculture », explique le président.
Pour recharger la nappe phréatique, il faudrait beaucoup de pluie cet automne et de la neige en quantité.
La mauvaise nouvelle est qu’à la mi-septembre, il n’est tombé que 13 millimètres d’eau à New Carlisle.
La Financière agricole devra venir épauler les agriculteurs pour compenser les pertes de la saison 2025.
« On espère que ça va déclencher pour certaines productions », note le président.