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Cégep : Québec ne garantit pas la fin des coupures

Le député de Gaspé Stéphane Sainte-Croix souligne le travail réalisé par le cégep dans le cadre de la coupure de 650 000 $. (Photo Le Soir, Nelson Sergerie)

GASPÉ – Alors que le Cégep de la Gaspésie et des Îles compose pour son exercice financier avec une compression de 650 000 $, le député de Gaspé ne peut garantir la fin des coupures dans les prochaines années.

Malgré l’effort demandé, le cégep a tout de même déposé cette année un budget équilibré de 43 millions $.

Le cégep craint de nouvelles réductions du budget dans les prochaines années.

« On a un budget équilibré, il n’y a aucune perte ou coupure d’emploi. Il y a une augmentation des jeunes au niveau de l’institution – la meilleure année en 15 ans du collège -, il y a quand même des indicateurs significatifs au nouveau de la croissance. Pour l’aspect budgétaire, le cégep a fait un excellent travail avec une grande rigueur », commente Stéphane Sainte-Croix.

Pour le reste, il laisse la balle à la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry et au ministre des Finances, Éric Girard.

La mise à jour économique de l’automne pourrait donner un signal pour la suite des choses.

« On n’est pas dans une dynamique de croissance des dépenses. Mais on est très heureux car il est possible de faire des choses dans un contexte difficile. Je souligne la collaboration de la direction du cégep à travers le dialogue qu’on a eu », ajoute le député.

Cependant, les impacts des compressions de cette année pourraient se faire sentir à moyen terme.

« C’est ce qu’il faut éviter et arriver avec des initiatives. Il y a d’autres façons de voir la suite des choses. Notre rôle est de s’assurer d’avoir un maximum de gains avec nos budgets et je pense qu’on a fait l’exercice avec le cégep », dit-il en marge de l’annonce d’une contribution de Québec pour une unité mobile de formation en éolien.

Lors de l’entrevue sur le budget dans le cadre de la rentrée scolaire, la directrice du cégep, Yolaine Arseneau, mentionnait que la compression demandée représentait 1,5 % du budget, mais que pour un petit cégep comme celui de la Gaspésie et des Îles, l’impact était tout de même important. 

Elle mentionnait que dans la préparation du budget, « on a compris qu’il pourrait y avoir d’autres compressions lors des prochains exercices 2026-2027, 2027-2028. Ça s’étale sur les cinq prochaines années », craignant Mme Arseneau en entrevue.

Le cégep a un surplus accumulé de 2 millions $ avant le dépôt des états financiers 2024-2025.

Mais l’institution collégiale souhaite utiliser ces sommes pour du développement et non pas l’affecter au budget de fonctionnement.

 Chirurgie au privé

Un ensemble de mesures à travers la province pourrait permettre de réduire les listes d’attente en chirurgie pour les patients qui dépassent les délais prévus.

Québec prévoit avoir recours au privé pour réduire les listes plutôt que de se tourner vers le public où des capacités pourraient être disponibles.

Le CISSS de la Gaspésie pourrait contribuer pour certaines chirurgies.

L’idée sera analysée par le député.

« La question de l’offre au public demeure. La question liée aux listes n’a pas le même impact ici ailleurs. L’un n’exclut pas l’autre. Il y a des enjeux particuliers dans les grands centres où les listes s’allongent. C’est un ensemble de mesures qui fera en sorte qu’on trouvera des solutions innovantes », croit M. Sainte-Croix. 

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