Hôpital de Maria : un autre délai pour les études préliminaires

Un texte de NELSON SERGERIE – Il faudra attendre quelques semaines supplémentaires avant d’obtenir les études portant sur les infrastructures mécaniques du centre hospitalier de Maria, première étape visant à construire la nouvelle urgence et l’unité des soins intensifs de l’établissement.

Selon le CISSS de la Gaspésie, d’autres relevés doivent être faits en plus de forage avant de remettre le document maintenant attendu en septembre alors que la fin juin avait été ciblée lors du lancement de cette analyse il y a un an.

Les contraintes budgétaires avaient fait craindre le pire alors que le contrat avait été suspendu l’automne dernier, mais avait finalement été lancé l’hiver dernier.      

Les études autorisées sont d’ordre technique : on parle des composantes électromécaniques, structurales et civiles de l’installation.

Par exemple, le système électrique est suffisamment puissant pour accueillir l’agrandissement ?

Est-ce que les systèmes d’aqueduc et d’égout vont nécessiter des ajustements pour accueillir l’agrandissement ?

C’est le genre de questions à laquelle l’étude réalisée par CIMA+ doit répondre.    

PQI

En septembre 2023, le conseil d’administration du CISSS accentuait la pression sur Québec afin de le projet soit inscrit au Plan québécois des infrastructures 2024.

La résolution adoptée demandait que le conseil d’administration et son président prennent les mesures pour faire en sorte que le projet d’urgence de Maria soit inscrit dans le PQI et prennent les mesures pour obtenir les appuis stratégiques pour que le projet soit reconnu comme une priorité régionale.

Les réactions des élus régionaux et du syndicat des infirmières avaient été vives lorsque le projet n’avait pas été inscrit au PQI au dépôt du budget en mars 2024.

Cependant, au budget de mars 2025, une ligne citait l’hôpital de Maria dans le PQI.

Dans le document, on pouvait y lire que « le ministère de la Santé et des Services sociaux soumettra à l’approbation du gouvernement, au cours de la prochaine année, des demandes de mises à l’étude pour de nouveaux projets majeurs, soit les hôpitaux de Drummondville et de Maria ainsi que la phase 3 du programme visant l’ajout de places en MDAA (Maison des ainés et alternatives) ».

Le projet, sur la table depuis 2018, avait obtenu le statut de « pertinence clinique » à l’automne 2022, c’est-à-dire que le ministère de la Santé reconnaissait le besoin. 

Le Plan directeur clinique et immobilier montrait déjà au printemps 2022 que l’hôpital construit en 1952 n’était plus adapté aux pratiques modernes, surtout l’urgence où les derniers aménagements datent de 1972.

En juin 2018, le CISSS de la Gaspésie avait adopté une résolution pour aller de l’avant avec une construction neuve afin de remplacer l’établissement actuel, un scénario qui remonte avant même la création du CISSS.

Dans l’attente, la modernisation de l’urgence était priorisée.

Rappelons que la nouvelle urgence et les soins intensifs de l’hôpital de Gaspé, inaugurés en 2021 dans un bâtiment connexe à l’établissement existant, avaient coûté 31,7 millions $.

Pas de résultats financiers avant septembre

 Ce n’est qu’en septembre que l’on connaitra l’ampleur du déficit du CISSS de la Gaspésie pour le dernier exercice financier terminé le 31 mars dernier.

Le réseau a transmis les données financières finales à Santé Québec et attend toujours une information officielle sur le résultat.

Les documents devront d’abord être déposés au Parlement.

La session parlementaire prendra son envol le 16 septembre.

Le CISSS indique par courriel que les efforts sont mis pour la résorption de l’objectif d’économie de 30 millions $ pour l’exercice 2025-2026 sur un budget de 560 millions $.

Cependant, le président-directeur général, Martin Pelletier, confiait récemment que la main-d’œuvre indépendante accaparait à elle seule 20 millions des 30 millions $ du déficit projeté.